samedi 19 juin 2010

Méthode Assimil

L'affaire Anelka peut prêter à rire, à pleurer ou à rien du tout parce qu'on s'en fout un peu finalement et c'est plus sain comme ça, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'aller voir sur le site Marca.es s'il s'agissait d'une tempête franco-française ou bien si on en parlait partout.

Alors un Copier-Coller de l'accroche de l'article et en lien l'article lui-même.

TRAS LOS GRAVES INSULTOS DEL DELANTERO HACIA DOMENECH
Francia echa del Mundial a Anelka
19/06/10 - 17:46

Nicolas Anelka, que insultó a su entrenador, Raymond Domenech, en el descanso del partido entre México y Francia, ha sido expulsado de la concentración de los 'bleus', según ha confirmado el vicepresidente de la Federación Francesa, Navidad Graët.

* Anelka: "Discutí con Domenech pero no le llame hijo de puta"
* Sarkozy considera 'inaceptable' la actitud de Anelka
* Grupo A:Sudáfrica, México, Uruguay y Francia

Et oui ! Le président de l'En-Avant-Guingamp et vice-président de la FFF se prénommant Noël, les habiles redacteurs de Marca.es ont cru bon de traduire en Navidad.

Après El Muro, le fabuleux double album de Pink Floyd ou bien La puertas, film retraçant la trajectoire de Jim Morrisson et de sa clique, nous avons donc Navidad Le Graët.

Alors amusons-nous un peu.

"Le premier ministre espagnol, Josèphe-Louis Cordonnier a assisté au concert de la rockeuse Lumière Casal dans le musée Paul Monospace Citroën. Concert auquel ont assisté le gardien de but du Royal de Madrid, Iker Maisonnettes et le pivot de Les Anges Laquiers, Chef-Lieu-des-Pyrénées-Atlantiques Diesel."

A bientôt... oups ! Pardon...

A buentemprano.

samedi 22 mai 2010

Very supersticious

Ceux qui sont mes amis sur Facebook en plus de la vraie vie du monde réel savent déjà au vu des commentaires dithyrambiques de mes élèves et autres collègues d'Oasis que nous avons encore gagné le tournoi de volley-ball de l'ISSOC (International Schools Sport Organisation of Cairo). La préparation au tournoi de cette année a été sensiblement identique à celle de l'an passé. Entrainements hebdomadaires le mardi, victoire amicale contre le Lycée Français (mon équipe de 3ème-2nde a atomisé les 1ères-Terminales option volley du LFC), victoire à un tournoi mixte en décembre. Bref du classique. L'équipe était meilleure que celle de l'an passé, avec des possibilités de changement en cas de fatigue ou de blessure. Les joueurs sont efficaces aussi bien en passes précises, en attaques placées, qu'au service, en contre ou en réception. Depuis le LFC, un esprit d'équipe et de solidarité est né. A la journée sportive, ils ont étalé l'équipe de l'an passé en plus de l'équipe de prof (invaincue jusqu'à ce jour...). Et pourtant, j'ai la pression :
Tout d'abord, cette année 6 équipes participent au tournoi et depuis l'an passé, les professeurs d'EPS de ces écoles se sont rendus compte que faire des séances d'entrainements pourraient les aider à ne pas être grotesques aux différents tournois. Ils vont être mieux préparés que l'an passé.

Ensuite, il se murmure dans les couloirs de mon école que le mardi après-midi va être supprimé. Ce qui signifie plus d'AS, plus de chorale etc. Nous devons, par notre victoire éclatante, justifier la nécessité du maintien de cette demi-journée d'activités extra-scolaires.
Enfin, mon école a construit une méga halle dans le but premier de servir de théâtre et de salle de spectacle. Avant même que les travaux ne soient commencés, Mickaël, le prof d'EPS avait insisté sur le fait qu'il faudrait envisager une salle modulaire pour pouvoir aussi accueillir des évènements sportifs. Genre POPB mais en plus petit. Beaucoup plus petit. Le tournoi a eu lieu le 18 mai. Le terrain de volley-ball a été tracé et les trous pour les poteaux ont été percés le 16 mai. Et ce après de nombreux accrochages et d'échanges épistolaires entre Mickaël et la direction. Encore une chose à justifier par une écrasante victoire.
Alors outre la causerie la veille du tournoi avec mes ouailles sur l'attitude à adopter, sur le maintien de l'aspect tactique, sur le mental à avoir, je m'interroge le matin du tournoi sur ma tenue, sur le fait de me raser, sur le petit déjeuner que je vais prendre. Comme je ne suis pas superstitieux, je décide de ne pas du tout m'habiller comme aux précédents tournois. Chose qui m'a assez bien réussie jusqu'à présent puisqu'à chacune de nos victoires j'étais habillé différemment. Je ne me rase pas non plus. La flemme. Et je prends un petit-déjeuner de golgoth comme d'habitude. Juste au cas où, j'ai mis mon slip Superman.

Il faudra que l'an prochain je m'habille comme le jour d'une victoire. Juste pour voir si on perd.

A bientôt.

mardi 4 mai 2010

Dieu est un fumeur de que dalle !

Il y a encore deux semaines à l'école, je n'arrêtais pas de cavaler de haut en bas. Du 3ème au 5ème, du 5ème au 1er, du 1er au 5ème, puis au rez-de-chaussée puis au 3ème et encore au 5ème, 3ème, 5ème, 1er, RdC, 3ème, 5ème, 3ème, un dernier 5ème avant le RdC. Et encore, je suis sûr d'avoir oublié un ou deux aller-retour. Toujours à grandes enjambées vigoureuses et sveltes, dynamiques et souples. Le dos droit, le genou haut.

Maintenant c'est : RdC, 1er, 3ème, 1er, 3ème, RdC, 3ème.
Bah ouais, ma salle est au 3ème, la salle des profs au 1er, on va chercher les élèves aux récréations et le coin fumeur est au 5ème.

Finalement, quand je fumais je faisais plus de sport que maintenant. Meuh non, ça ne me travaille pas !

A bientôt.

samedi 1 mai 2010

Semaine sans bis

Il y a quelques jours, je voulais montrer à mon épouse un texte que j'avais écrit sur mon blog alors que j'étais à LA (snif !). Et puis, de fil en aiguille, je me suis surpris à relire quasiment tous mes post avec un sentiment d'autosatisfaction et de nostalgie. Pas uniquement la nostalgie de ma vie californienne, mais aussi la nostalgie d'une époque où j'avais (ou bien je prenais) le temps de me poser une ou deux fois par semaine pour raconter les conneries qui me passaient dans la tête.
Alors, il s'agit de m'y remettre en essayant de ne pas vous saouler avec mon fils, mon école et mon équipe de volley. Alors voilà.

Il y a plus de trois ans, je m'étais lancé dans les semaines sans : sans viande, sans voiture.
J'avais terminé le post avec l'idée de faire la semaine sans tabac. Ah, ah, ah ! J'ai fumé ma dernière cigarette jeudi 22 avril à 15h30. Attention, j'arrive à tenir parce que je ne m'interdis rien. Si j'ai envie d'un narguilé, d'un cigare voire d'une cigarette, je le (la) fume. Je ne le fais pas, mais je ne m'interdis pas de la faire. Allez, jusqu'ici tout va bien.

A bientôt.

lundi 30 novembre 2009

Racisme ordinaire

Pas de vidéos ou de photos du plus beau bébé du monde, pas d’autocongratulations sur mes capacités à coacher une équipe de volley (on a gagné un autre tournoi depuis la dernière fois et on va gagn…, on va participer au premier tournoi de la saison le 8 décembre), mais un petit retour sur certaines spécificités des égyptiens. Je ne m’étendrais pas sur leur comportement routier (criminel/suicidaire), sur leur conception du fair-play (cela vaut aussi pour les algériens), sur leurs aptitudes en maçonnerie (ils sont loin les temples de la vallée du Nil et les pyramides) ou encore sur le népotisme, la corruption et l’ultra individualisme (Oncle Sam 1 – Nasser 0). Non, je vais, par un exemple et en écho à ce post de mon ami François, revenir au racisme dont les égyptiens font preuve à l’égard d’eux-mêmes et des autres arabes.

A l’occasion des vacances de l’Aïd El Kibir, nous avons réservé Elissar et moi dans un hôtel d’Hurghada (c’est nul Hurghada, vive le Sinaï !). Bien entendu nous réservons, par l’intermédiaire d’une agence, une chambre couple et précisons que nous arrivons avec un bébé. A notre arrivée, après avoir échappé aux comportements criminels/suicidaires sur les 450 km qui séparent Le Caire d’Hurghada, nous apprenons que la chambre qui nous est réservée est double (2 lits) et qu’on nous ne attendait pas avec un bébé. Problème réglé compte tenu du fait que l’hôtel n’affiche pas complet même en ces périodes de fêtes. Vient ensuite l’enregistrement avec passeports et tout le pataquès. « Avez-vous votre certificat de mariage » s’enquiert le jovial concierge. « Pardon ? » demande mon épouse un brin fatiguée par le long trajet et quelques peu agacée par le léger contretemps mentionné plus haut. « Il nous faut un certificat de mariage puisque vous êtes libanaise et que votre compagnon est français. »

Et oui, c’est comme ça, si vous êtes un couple, arabe-arabe ou bien arabe-occidental (par arabe j’entends avec un passeport d’un pays arabe) il faut bien prouver que vous êtes marié. C’est la loi. J’aurais pu venir avec trois copines russes, néerlandaises, slovaques ou polonaises et partouzer allègrement dans une chambre simple. Pas de problème. Mais venir avec ma femme libanaise et mon fils sans certificat de mariage, il y a un hic. Il a fallu que le représentant à Hurghada de l’agence du Caire se déplace, on nous a proposé de faire chambre à part (comme Jacques et Bernadette) à nos frais ou bien d’aller voir ailleurs. Nous étions néanmoins décidé à ne pas céder et surtout il était hors de question de nous retaper 450 km de nuit avec les instincts criminels/suicidaires décupler en l’absence de Rê. Nous prîmes place dans le hall de l’hôtel. Je laissai à Réda libre cours à ses instincts d’explorateur et de future star de la Scala. On se vautrait par terre. Pendant ce temps, en coulisses, une solution se dessinait. Après près de deux heures. Nous avons du faire une déclaration sur l’honneur certifiant que nous étions marié, et demain, une amie va venir chez nous, copier le livret de famille et le certificat de mariage et le faxer ou l’envoyer par courriel ici. Vivement qu’Elissar ait un passeport français !

A bientôt.

samedi 14 février 2009

Eye of the Tiger

Rien depuis le 25 mai dernier. Pourtant j'en avais des choses à dire : la victoire de l'Espagne à l'Euro 2008, la domination de Nadal, mon mariage, notre grossesse (oui je dis notre parce qu'on est à deux dans cette histoire, même si je suis moins concerné qu'Elissar en matière de changements physiques, hormonaux ou intellectuel.), le retour au Caire, la deuxième rentrée à Oasis et les changements en tout genre de cette année (mais j'ai pas le droit d'en parler à cause de la censure...). Enfin j'ai pas le droit d'en parler. En bien j'ai le droit.

L'an passé, sous la houllette de Micki le prof d'EPS, j'avais pris en charge une équipe de l'AS : celle de volley-ball. Afin d'éviter les ricanements, j'avais renoncé à coacher le foot ou le basket. Et puis le dernier sport collectif qu'on peut pratiquer à l'école est le volley. Mais quelles sont mes références en matières de volley : je e l'ai jamais pratiqué en club ni en AS. J'en ai vaguement fait au lycée (en 1ère) et pis c'est tout ? Bah non ! J'ai vécu trois ans à Los Angeles, la patrie du Beach Volley. J'étais l'homme de la situation.

Alors on a commencé l'an passé avec un entrainement hebdomadaires de 1h15 par semaine, après les cours, à l'arrache. Et ce n'aurait pas été du luxe d'avoir deux sessions plus longues par semaine. Rien, nada, des nuls de première. Pas une passe haute précise, pas un manchette qui ne parte dans les nuages, pas un service correcte, même à la cuillère. Et puis petit à petit, avec l'aide de mon ex-collègue Alex -le-prof-de-physique-mystique on les a, comme on dit, malaxé. On les a fait bossé, on les a éclaté à trois contre six sur des petits matchs, on les a vanné, on a été arrogant (
sic), et ils s'y sont mis. Les attaques placées sont apparues, les bonnes réceptions, les services agréssifs. En revanche, le mental ne suivait pas. A six contre trois (Alex, Micki et moi) ils continuaient de se prendre des branlées. L'avantage psychologique était nôtre. Il nous fallait les mettre en situation contre une équipe de leur âge. Rendez-vous était pris avec le lycée français du Caire en mai 2008.
Résultat : On les accroche 26-24 au premier set et puis les démons psychologiques sont revenus et... 25-8 et 25-9 aux deuxième et troisième sets. No comment.

Cette année, après maintes réunions de Micki avec les instances dirigeantes, ces dernières nous ont accordé une après-midi complète par semaine pour les activités qui sont la chorale, l'atelier arts plastiques, le foot 6ème-5ème et le volley-ball 3ème-2nde. Du coup, dés après le mois de Ramadan (début octobre), l'entrainement restait hebdomadaire, mais 3 heures d'affilées. Techniquement et tactiquement l'équipe progresse. Qu'en est-il de leur gros point faible : le mental. A nouveau, notre référence sera contre le lycée français. Pour une seule et unique raison : on veut laver l'affront. Un hic : le lycée n'a pas d'équipe de volley de 3ème-2nde. Le prof nous propose un match contre ses 1ères-terminales qui font option volley-ball au bac. "Mais bon les gars, c'est une équipe, mes gars savent jouer au volley. Si c'est trop déséquilibré, on pourra toujours mélanger les équipes..." crut-il bon d'ajouter.
Et bien même si le match ne donna aucun vainqueur puisque nous dûmes partir après le 4ème set, nous fîmes jeu égal. 1 set gagné et 1 set perdu contre les 1ères, 1 set gagné et 1 set perdu contre les terminales. 2 satisfactions : le mental enfin trouvé et la tronche de 15 mètres de long du prof d'EPS.

Il ne nous restait plus qu'à confirmer au tournoi ISSO (International Schools Sports Organisation) organisé à la maison. Ben, on l'a gagné !!!