samedi 14 février 2009

Eye of the Tiger

Rien depuis le 25 mai dernier. Pourtant j'en avais des choses à dire : la victoire de l'Espagne à l'Euro 2008, la domination de Nadal, mon mariage, notre grossesse (oui je dis notre parce qu'on est à deux dans cette histoire, même si je suis moins concerné qu'Elissar en matière de changements physiques, hormonaux ou intellectuel.), le retour au Caire, la deuxième rentrée à Oasis et les changements en tout genre de cette année (mais j'ai pas le droit d'en parler à cause de la censure...). Enfin j'ai pas le droit d'en parler. En bien j'ai le droit.

L'an passé, sous la houllette de Micki le prof d'EPS, j'avais pris en charge une équipe de l'AS : celle de volley-ball. Afin d'éviter les ricanements, j'avais renoncé à coacher le foot ou le basket. Et puis le dernier sport collectif qu'on peut pratiquer à l'école est le volley. Mais quelles sont mes références en matières de volley : je e l'ai jamais pratiqué en club ni en AS. J'en ai vaguement fait au lycée (en 1ère) et pis c'est tout ? Bah non ! J'ai vécu trois ans à Los Angeles, la patrie du Beach Volley. J'étais l'homme de la situation.

Alors on a commencé l'an passé avec un entrainement hebdomadaires de 1h15 par semaine, après les cours, à l'arrache. Et ce n'aurait pas été du luxe d'avoir deux sessions plus longues par semaine. Rien, nada, des nuls de première. Pas une passe haute précise, pas un manchette qui ne parte dans les nuages, pas un service correcte, même à la cuillère. Et puis petit à petit, avec l'aide de mon ex-collègue Alex -le-prof-de-physique-mystique on les a, comme on dit, malaxé. On les a fait bossé, on les a éclaté à trois contre six sur des petits matchs, on les a vanné, on a été arrogant (
sic), et ils s'y sont mis. Les attaques placées sont apparues, les bonnes réceptions, les services agréssifs. En revanche, le mental ne suivait pas. A six contre trois (Alex, Micki et moi) ils continuaient de se prendre des branlées. L'avantage psychologique était nôtre. Il nous fallait les mettre en situation contre une équipe de leur âge. Rendez-vous était pris avec le lycée français du Caire en mai 2008.
Résultat : On les accroche 26-24 au premier set et puis les démons psychologiques sont revenus et... 25-8 et 25-9 aux deuxième et troisième sets. No comment.

Cette année, après maintes réunions de Micki avec les instances dirigeantes, ces dernières nous ont accordé une après-midi complète par semaine pour les activités qui sont la chorale, l'atelier arts plastiques, le foot 6ème-5ème et le volley-ball 3ème-2nde. Du coup, dés après le mois de Ramadan (début octobre), l'entrainement restait hebdomadaire, mais 3 heures d'affilées. Techniquement et tactiquement l'équipe progresse. Qu'en est-il de leur gros point faible : le mental. A nouveau, notre référence sera contre le lycée français. Pour une seule et unique raison : on veut laver l'affront. Un hic : le lycée n'a pas d'équipe de volley de 3ème-2nde. Le prof nous propose un match contre ses 1ères-terminales qui font option volley-ball au bac. "Mais bon les gars, c'est une équipe, mes gars savent jouer au volley. Si c'est trop déséquilibré, on pourra toujours mélanger les équipes..." crut-il bon d'ajouter.
Et bien même si le match ne donna aucun vainqueur puisque nous dûmes partir après le 4ème set, nous fîmes jeu égal. 1 set gagné et 1 set perdu contre les 1ères, 1 set gagné et 1 set perdu contre les terminales. 2 satisfactions : le mental enfin trouvé et la tronche de 15 mètres de long du prof d'EPS.

Il ne nous restait plus qu'à confirmer au tournoi ISSO (International Schools Sports Organisation) organisé à la maison. Ben, on l'a gagné !!!